Questionnant les lieux à travers l’origine et la manière dont ils s’ancrent dans la mémoire, Beatriz Guzman Catena aborde la notion de résilience en tant que capacité de tout système vivant de reprendre à nouveau.
Ses toiles répertorient les binômes argentins « lieu-vécu » dépeints comme des objets précieux que l’on sauverait d’un naufrage. Des espaces architecturaux tentent de récréer ce qui était et qui n’est plus. Des souvenirs rescapés d’une migration précipitée qui suppose que l’on a été « l’autre » qui arrive.
A travers une matière picturale fluide les espaces figurés subissent divers phénomènes physiques – réflexion, dédoublement, dépression, clivage, perspective, dilution – inspirés des processus et des états mentaux.
Prétextes pour donner à voir l’instabilité de nos territoires, la fragilité dans l’altérité, et l’hospitalité qu’en tant qu’artistes nous réservons à notre passé, et à ses retranscriptions.
Pour faire surface ou s’enraciner.